Quoi de neuf en rythmologie et en stimulation ?

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L’actualité médicale du début de l’année a été quasi exclusivement “embolisée” par la COVID-19. Il est à craindre que la fin de 2020 et une partie de 2021 le soient également. Il est donc difficile de ne pas sélectionner dans ce Quoi de neuf ? quelques publications traitant du sujet. Parallèlement, il y a cependant eu un certain nombre de publications importantes dans les domaines de la fibrillation atriale, de la mort subite et des prothèses implantées pour la prise en charge des troubles du rythme et de la conduction.

COVID

Le SARS-CoV-2 est apparu sur les radars au passage de 2019 à 2020 comme une infection virale à tropisme pulmonaire responsable de syndrome de détresse respiratoire aiguë. Ce virus peut aussi avoir un tropisme cardiaque. La myocardite à SARS-CoV-2 peut être simplement une élévation de la troponine mais des myocardites fulminantes ont été décrites dès le début de l’année [1]. Elle pourrait toucher 7 % des patients COVID-19 et jusqu’à 22 % de ceux avec une forme sévère [2]. La relation entre myocardite et arythmies ventriculaires sera discutée dans le paragraphe des arythmies ventriculaires.

Le retentissement cardiaque de la COVID-19 est souvent visible sur l’ECG. Dans une étude rétrospective de 431 cas sévères (décédés ou ventilation mécanique), l’ECG était anormal dans 93 % des cas (FA 22 %, signes d’augmentation des pressions droites 30 %, anomalies non spécifiques de la repolarisation 41 %, bas voltage 5 %) [3].

Mais c’est certainement le risque pro­arythmique potentiel des traitements qui a fait couler le plus d’encre. Les espoirs initiaux et les prescriptions d’hydroxychloroquine, d’azithromycine et d’une association d’antirétroviraux utilisés contre le VIH ont fait bondir tous les spécialistes de la repolarisation ventriculaire qui, très vite, ont alerté sur le risque d’allongement de l’intervalle QT et de torsades de pointes pharmaco-induites [3] avec l’utilisation de ces médicaments et encore plus de leurs associations [4]. Les recommandations, locales dans de nombreux hôpitaux, de l’AHA, du groupe de rythmologie de la SFC ont été écrites et diffusées très rapidement. Une revue systématique montre qu’environ 10 % des patients qui ont reçu de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine ont eu un allongement de l’intervalle[...]

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À propos de l’auteur

MCU-PH, Paris Cardiologie - Hôpital Lariboisière